27. septembre 2024
Dermatite atopique
Eczéma atopique ou dermatite atopique – découvrez dans cet article comment lutter contre cette maladie de peau inflammatoire chronique.
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Peau extrêmement sèche et rouge, qui pèle, gratte et brûle: une dermatite atopique peut se cacher derrière ces symptômes. Également appelée «eczéma atopique», cette maladie de peau inflammatoire chronique évolue par poussées chez de nombreuses personnes, qui connaissent une alternance entre troubles désagréables et phases d’accalmie. La dermatite atopique n’est par ailleurs pas contagieuse, puisqu’elle n’est pas déclenchée par des bactéries ou des champignons.
Le Centre d’Allergie Suisse aha! fournit les chiffres suivants concernant l’âge d’apparition de cette affection et sa fréquence en Suisse:
Les causes de la dermatite atopique sont variées. Selon les scientifiques, plusieurs facteurs seraient en cause dans l’apparition d’une dermatite atopique. La génétique, les conditions environnementales et les processus inflammatoires qui se déroulent dans la peau sont autant de facteurs qui jouent un rôle. L’existence de facteurs héréditaires coule de source: dès lors qu’un parent (voire les deux) souffre de dermatite atopique, le risque que ses enfants soient touchés est plus élevé.
Chez les personnes atteintes de dermatite atopique, la barrière que forme naturellement la peau est abimée. La fonction de protection de la peau est ainsi altérée. Normalement, la peau fait office de «mur naturel de protection» contre les influences extérieures. L’origine de ce déséquilibre de la peau reste encore incertaine. Il pourrait être dû à une carence, à un déséquilibre ou à un dysfonctionnement de certaines substances (des protéines ou des lipides, par exemple) qui ont un rôle dans la synthèse de la couche superficielle de la peau.
À cause de cette altération de sa fonction de barrière, la peau perd davantage d’eau, se déshydrate et s’assèche. Elle devient également plus perméable aux substances allergisantes (allergènes) et à d’autres substances de l’environnement, qui peuvent pénétrer à l’intérieur de la peau et déclencher des réactions inflammatoires.
Un certain nombre de déclencheurs ou «triggers» semblent par ailleurs jouer un rôle dans la dermatite atopique, par exemple:
Ces déclencheurs peuvent abimer la peau et influer sur son aspect. Cependant, ils varient énormément d’une personne à l’autre et peuvent également évoluer au fil du temps. Il n’est donc pas toujours évident de repérer le ou les déclencheurs d’une dermatite atopique. Il arrive aussi qu’aucune cause précise ne puisse être identifiée.
La dermatite atopique peut être plus ou moins prononcée selon les individus. Certaines personnes font face à des symptômes très sévères et pénibles, tandis que d’autres n’ont que des troubles légers. Tous les symptômes ne se manifestent pas non plus toujours en même temps.
Les symptômes suivants peuvent être observés en cas de dermatite atopique:
Selon l’âge, les symptômes se manifestent sur différentes régions du corps:
Les professionnels peuvent généralement déterminer s’il s’agit d’un eczéma atopique ou d’une autre maladie de la peau en s’appuyant sur un inventaire de symptômes caractéristiques. Un examen de la peau fournit d’autres repères permettant de poser un diagnostic. L’existence d’éventuels antécédents familiaux d’eczéma atopique entre également en ligne de compte.
En cas de dermatite atopique, il est essentiel d’instaurer un traitement adapté le plus tôt possible. Cette maladie de la peau peut en effet perturber sensiblement le quotidien, la réussite scolaire et professionnelle, ainsi que la qualité de vie des personnes touchées.
Pour beaucoup, les démangeaisons sont un trouble particulièrement pénible qu’ils essaient de soulager en se grattant. Se gratter a cependant pour effet d’intensifier les inflammations, l’eczéma et les démangeaisons. L’objectif est de briser ce cercle vicieux avec un traitement adéquat. Lorsque la peau est éraflée et abimée, les agents pathogènes comme les bactéries, les champignons et les virus ont tout le loisir de pénétrer à l’intérieur de la peau et déclencher des inflammations.
Souvent, la dermatite atopique cause également une souffrance morale. Les adolescents en pleine puberté et les adultes par exemple se trouvent souvent moins attirants à cause de leurs problèmes de peau, ce qui met à mal leur estime de soi. Beaucoup ont peur d’être rejetés, stigmatisés et marginalisés.
Le traitement de la dermatite atopique passe obligatoirement par un soin de qualité et adapté aux besoins spécifiques de la peau. Selon la sévérité et l’étendue de l’eczéma, des médicaments et d’autres traitements peuvent également être envisagés.
Les soins de base consistent en un bon soin de la peau (soin relipidant, qui fixe l’hydratation), ainsi qu’en un nettoyage doux et minutieux de la peau. L’objectif est d’apporter suffisamment d’hydratation et de corps gras à la peau. Il n’existe pas de produit «universel» qui fonctionne chez toutes les personnes atteintes de dermatite atopique. Les dermatologues adaptent toujours les soins à chaque peau.
Quelques règles d’or à connaître:
En plus de choisir des soins adaptés à leur peau sèche, les personnes touchées doivent éviter les déclencheurs de leurs troubles (s’ils ont été identifiés), comme les stimuli mécaniques ou chimiques, par exemple.
Parfois, les soins de base ne sont pas suffisants pour soigner correctement une dermatite atopique. Un traitement est alors nécessaire pour combattre l’inflammation. Pour cela, il existe des crèmes et pommades à base de cortisone, un principe actif qui a un effet anti-inflammatoire.
Mais il est également possible d’appliquer des produits de soins médicaux pour la peau qui ne contiennent pas de cortisone. Ils peuvent soulager efficacement les démangeaisons, la sensation de brûlure, les rougeurs, la sécheresse cutanée et l’eczéma. Ils peuvent par ailleurs prévenir les poussées d’eczéma. Les crèmes et pommades conviennent de plus à une utilisation chez l’enfant.
Il existe en outre d’autres médicaments contre la dermatite atopique, comme les inhibiteurs de la calcineurine. Ils font partie du groupe des «immunomodulateurs» et régulent le système immunitaire. Ces médicaments sont employés chez les adultes et adolescents présentant une dermatite atopique sévère et chez qui les autres traitements ne sont pas suffisamment efficaces. Ils ne conviennent toutefois pas aux enfants.
En cas d’eczéma sévère, les inhibiteurs de Janus-kinase sont une autre option. Ils freinent la production de molécules messagères pro-inflammatoires, ce qui entraîne la régression de l’eczéma.
Lorsque la peau a été infectée par des bactéries, des virus ou des champignons, le traitement peut reposer sur des antibiotiques, des antiviraux ou des antifongiques (antimycosiques).
De plus, en cas de dermatite atopique marquée, différents types de photothérapie sont utilisés, comme la photothérapie UV, la PUVAthérapie (irradiation du corps par des rayons ultraviolets A après la prise d’un médicament appelé psoralène) ou la balnéophotothérapie (p. ex. bains au sel plus rayons ultraviolets).
Pour beaucoup de personnes touchées par la dermatite atopique, les démangeaisons sont une vraie plaie. Elles se grattent pour se soulager, ce qui facilite l’entrée d’intrus comme les bactéries ou les champignons. De surcroit, le grattage incessant abime encore davantage la barrière cutanée. Différentes solutions peuvent aider à lutter contre les démangeaisons. Le Centre d’Allergie Suisse donne les conseils suivants:
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